Les microplastiques sont des particules de polymères de composition variées avec une taille allant du micron à 5 mm. Insolubles dans l’eau contrairement aux autres micropolluants, les particules de microplastiques peuvent, du fait de leur petite taille et de leur faible densité, être transportées par l’eau, l’air et à travers la chaine alimentaire. En conséquence, l’ensemble des écosystèmes aquatiques et terrestres sont concernés par cette pollution. On retrouve en effet ces microparticules dans les grands fonds océaniques, sur les plus hauts sommets, dans les neiges de l’antarctique et différents organes du corps humain.
Les méthodes les plus utilisées pour suivre ces polluants dans l’environnement sont la microscopie et les spectroscopies infrarouge et Raman. L’usage de la pyrolyse couplée à la chromatographie en phase gazeuse et à la spectrométrie de masse (Py-GC-MS) est en plein essor car elle permet de quantifier cette pollution. Cependant, l’effet du vieillissement des microplastiques ayant séjourné longtemps dans l’environnement, sur les résultats d’analyse, est peu connu. Les propriétés de ces polymères sont probablement affectées par les conditions environnementales telles que les rayonnements UV ou les variations de température. Par ailleurs, les étapes de prétraitement de l’échantillon avant l’analyse peuvent aussi avoir des conséquences sur la structure des polymères et par conséquent sur leur signal analytique.
Dans ce contexte, pour répondre à cette question, cette collaboration associe les compétences des équipes Serbe et Française dans les domaines des polymères et de l’analyse physico-chimique pour caractériser par des méthodes spectroscopiques et thermiques une large gamme de polymères ayant subi un vieillissement en conditions contrôlées. Une base de données pourra ainsi être développée avec les données obtenues et mise à disposition de la communauté scientifique.