« Evaluation de l’empoisonnement de la ligne de post-traitement catalytique lors de l’utilisation massive de bioDiesel »
IC2MP
Université de Poitiers
Xavier COURTOIS
Fabien CAN

Renault Trucks
Volvo Group Trucks Technology
Powertrain Engineering
Eduard IOJOIU
Vincent LAUGA

IRCELYON
Université Claude Bernard
Lyon I
Anne GIROIR-FENDLER
Sonia GIL

INSTITUT JEAN LE ROND D’ALEMBERT
Université P&M Curie, Paris VI
Patrick DA COSTA
Guillaume LEGROS

LGRE
Université
de Haute Alsace
Valérie TSCHAMBER
Alain BRILLARD

Projet labélisé
par le pôle LUTB

Contenu de l’ANR
Les verrous scientifiques à lever concernent la compréhension des mécanismes de désactivation des systèmes catalytiques et d’oxydation des suies, tout en intégrant les interactions entre les différentes briques catalytiques. L’influence de traitements thermiques (vieillissements supplémentaires et/ou régénération) sera examinée et les données collectées devront permettre à Renault Trucks d’affiner un modèle prédictif concernant l’évolution de l’efficacité du post traitement en fonction de l’usage des biocarburants.
Enfin, dans le but d’obtenir des systèmes catalytiques plus résistants pour assurer le respect des normes en termes d’efficacité et de durabilité, chaque partenaire pourra proposer de nouvelles formulations catalytiques compatibles avec l’utilisation de ces bio-carburants.
Pour mener à bien ce projet nécessitant des compétences multiples, un consortium permettant un travail collaboratif a été constitué. Il regroupe un constructeur de poids-lourds (Renault Trucks) et quatre laboratoires académiques des Universités de Paris (Institut Jean le Rond d’Alembert, IJLRA), Poitiers (Institut de Chimie des Milieux et des Matériaux de Poitiers, IC2MP), Mulhouse (Laboratoire de Gestion des Risques et Environnement, LGRE) et Lyon (Institut de Recherche sur la Catalyse et l’Environnement de Lyon, IRCELYON).
Ce projet a été labélisé par le pôle de compétitive LUTB Transport & Mobility Systems.
Le projet se divise en deux axes principaux.
Le premier concerne l’étude de la désactivation des catalyseurs d’oxydation DOC (oxydation de CO et des hydrocarbures imbrulés) et de SCR (réduction des NOx) par empoisonnement par les éléments chimiques Na, K et P, poisons pris individuellement, puis simultanément. De plus, l’influence des hydrocarbures oxygénés spécifiques issus de la combustion du biocarburant sera aussi examinée sur le DOC. Il s’agit d’évaluer leur réactivité intrinsèque, et de déterminer d’éventuelles compétitions. Le rapport NO2/NO, dépendant du DOC placé en amont des autres systèmes, sera examiné avec soin car c’est un paramètre clé impactant à la fois l’efficacité du catalyseur de réduction des NOx et la régénération passive du FAP. Le comportement des catalyseurs empoisonnés vis-à-vis de traitements thermique sera examiné (vieillissement et/ou régénération)
Le deuxième axe concerne le traitement des suies. Aujourd’hui, peu d’informations sont disponibles sur la physico-chimie et la réactivité des particules formées suite à l’utilisation de biocarburants. L’impact des poisons sur la réactivité des suies (régénération passive et active) sera étudié en termes de mécanismes et cinétiques, à la fois sur des suies modèles et réelles, toutes générées dans le projet.
L’ensemble des résultats obtenus au cours de ce projet servira à alimenter le modèle global prédictif de vieillissement des procédés de dépollution, interne à Renault Trucks.
Enfin, dès lors que les différents impacts seront identifiés, chaque partenaire impliqué pourra proposer de nouvelles formulations catalytiques dans le but d’avoir des systèmes catalytiques résistants à l’utilisation de ses nouveaux carburants.